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mardi 19 février 2013

RETRAITES COMPLEMENTAIRES 5ème séance


CINQUIEME SEANCE DE NEGOCIATION

SUR LES RETRAITES COMPLEMENTAIRES

 

 

La réunion du 14 février[1] n’a donné lieu à aucune avancée, compte-tenu de l’attitude fermée de la délégation patronale. Celle-ci a remis sur table un document qui se contente de reprendre l’ensemble des demandes qu’elle avait formulées lors de la précédente réunion. Ses principales orientations sont les suivantes :

 

·       Une moindre revalorisation des pensions Arrco et Agirc, en fonction du taux d’inflation moins 1 point, entre 2013 et 2017 avec une clause de réexamen au deuxième semestre 2015.


·       Un refus de principe de la délégation patronale d’examiner la protection des basses pensions, au nom du caractère contributif des régimes complémentaires, et une proposition d’interpellation des pouvoirs publics afin qu’ils traitent cette question dans le cadre des régimes de base.

 

·       Une augmentation progressive du taux d’appel des cotisations de 125% à 130%, entre 2015 et 2020, à condition d’une réforme du financement de la protection sociale qui réduirait les prélèvements sociaux sur les entreprises.

 

·       La calcul des pensions de réversion Arrco et Agirc en fonction de la durée du mariage dès 2014.

 

·       L’engagement de négociations avec l’Etat à partir de 2015 sur la prise en charge des droits des chômeurs en matière de retraite complémentaire.

 

·       Des mesures générant un gain de trésorerie, notamment le versement mensuel des cotisations.

·       Des orientations de moyen et long terme :

o   La poursuite des travaux concernant la convergence des régimes,

o   La mise en place d’un dispositif d’épargne retraite pour les cadres, alimenté par une partie de leur cotisation obligatoire de prévoyance collective,

o   L’engagement d’une réflexion sur les groupes de protection sociale (architecture et coûts de gestion),

o   La remise en cause des possibilités de départ en retraite sans décote à l’âge légal à partir de 2019.

  

Ce que dit la CFDT

 

Dès le début de ces négociations, la CFDT a pris la mesure des graves difficultés financières rencontrées par les régimes de retraite complémentaire. Elle considère que les organisations syndicales et patronales ont une responsabilité en la matière, vis-à-vis des actifs comme des retraités.

 

Les efforts à réaliser doivent nécessairement être justes, c’est-à-dire :

·       Revêtir une dimension temporaire, sur une période de deux ans (2014-2015),

·       Etre répartis équitablement entre les entreprises, les actifs et les retraités,

·       Préserver les retraités modestes, notamment ceux qui vivent sous le seuil de pauvreté.

 

A ces conditions, une moindre revalorisation des pensions et une augmentation du taux de cotisation, de préférence sans acquisition de droit (taux d’appel), pourraient s’envisager en parallèle, sur une période limitée aux années 2014 et 2015.

 
Pour protéger les retraités modestes, aucun progrès n’a été réalisé depuis le début des négociations, malgré les demandes de la CFDT lors de chaque réunion. Cette situation traduit plus une difficulté politique qu’un obstacle technique. Il serait par exemple tout à fait possible d’appliquer une revalorisation temporairement plus forte à l’Arrco qu’à l’Agirc.

 
La CFDT conteste l’idée que les régimes complémentaires n’auraient pas à se préoccuper des basses pensions. En effet ils consacrent d’ores et déjà une part importante de leurs prestations à des solidarités (majorations pour enfants, réversions). La situation actuelle de l’Arrco et de l’Agirc exige de renforcer les redistributions en direction des retraités les plus fragiles afin de les protéger.

 

Le calcul des pensions de réversion en fonction de la durée du mariage serait trop brutal s’il était réalisé dès 2014. La mise en œuvre d’une telle mesure devrait être différée et prévoir des phases intermédiaires.

 

La CFDT demande que les mesures de court terme soient articulées à une perspective de plus long terme, dans le sens du rapprochement des régimes complémentaires. Elle rejette la création d’un régime d’épargne retraite financé par un transfert de la cotisation de prévoyance des cadres. Elle s’oppose à toute remise en cause des possibilités de départ sans décote à l’âge légal, y compris au-delà de 2018.

 

La prochaine séance de négociation se tiendra le 7 mars prochain. La revalorisation des pensions complémentaires doit être décidée avant le 15 mars pour être applicable début avril.



[1] Délégation CFDT: Jean-Louis Malys, Secrétaire national, Véronique Descacq, Secrétaire générale adjointe, Elizabeth Le Gac, membre du Bureau national, Philippe Fontaine, Chef de file CFDT à l’Agirc, Elodie Achard et Yves Canevet, Secrétaires confédéraux.

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