Des situations devenues indignes
Les retraités forment un groupe social de 15 millions de
personnes. Ils ont des attentes fortes, tant vis-à-vis des mesures sociales qui
seront prises par le gouvernement que sur les chantiers qui seront ouverts pour
des changements en profondeur.
Les basses
pensions
Les organisations syndicales de retraités demandent que
des dispositions immédiates soient prises pour résoudre la dégradation du
pouvoir d’achat des retraités qui touchent les basses pensions. Des situations
de grande précarité touchent de plus en plus de retraités âgés, surtout les
femmes vivant seules. Pour rappel, nous revendiquons un minimum de pension au
niveau du Smic pour une carrière complète.
Faut-il rappeler qu’en décembre 2010, la moyenne des pensions
était de 1 216 euros par mois. Plus encore, 10 % des retraités, dont
majoritairement les femmes vivant seules, perçoivent une petite retraite
inférieure à 600 euros par mois alors que le seuil de pauvreté est établi à 954
euros pour une personne seule.
La perte
d’autonomie
Concernant la perte d’autonomie, après l’abandon du
dossier sous la mandature précédente, des mesures urgentes sont nécessaires
pour aider à financer l’APA, pour diminuer le « reste à charge »
hébergement et donner de réels moyens aux services d’aides à domicile. Il est
urgent de diminuer le reste à charge des personnes âgées et des familles. Nous
rappelons la nécessité de créer un droit à prestation universelle à l’autonomie,
prise en charge par la solidarité nationale, dans le cadre de la sécurité
sociale.
Rappel des chiffres : la dépense publique consacrée
aux personnes âgées représente 1,3 % du PIB en 2010. Elle couvre les dépenses
de soins, d’hébergement, d’aides directes. Sur ce budget et contrairement aux
chiffres qui ont circulé durant les récentes campagnes électorales, seuls
6,8 milliards d’euros (et non 22) sont directement liés à la perte
d’autonomie.
L’accès aux soins
L’accès aux soins est un droit fondamental qui doit être
effectif pour tous, partout et à tout moment. Il est sérieusement mis à mal par
la hausse des dépenses de santé directes (divers forfaits, dépassements
d’honoraires ou franchises médicales),
par la hausse des cotisations des complémentaires santé et bien d’autres
dispositions qui ont conduit de nombreux retraités à renoncer à se soigner,
faute d’argent.
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