L’Union Territoriale CFDT des Retraités de Paris (UTR 75) a
participé activement aux réunions du mois d’avril 2016 dans le cadre de la Co-Construction du
Plan Piéton de la Ville
de Paris avec 3 représentants : Yves Martin, Pierre Bertaut et Nicole
Louvain.
A la suite des présentations très intéressantes faites par
les différentes directions de la
Mairie de Paris, du travail en groupes et des nombreuses
interventions des participants lors des différentes séances, nous souhaitons
vous faire part d’un ensemble de réflexions et de propositions qui nous
paraissent primordiales pour aboutir à un Plan Piéton qui satisfasse la
majorité des citoyens parisiens. Il doit y avoir une volonté forte de réduction
de tous les engins à moteur dans la ville pour la rendre plus humaine, plus
vivable pour la population qu’elle soit sédentaire ou de passage.
I – Les préalables
Nous pensons qu’avant d’entreprendre de grandes actions, il
faut réguler plusieurs choses qui perturbent les déplacements des
personnes et surtout de celles à
mobilité réduite (les PMR).
Pour nous, le plan piéton doit faciliter la vie quotidienne
des seniors et des handicapés dans le cadre du label « Paris, ville amie
des aînés ».
I-1 Le désencombrement des trottoirs
*
Suppression des motos et des vélos stationnés sur les trottoirs :
verbalisation, enlèvement, aménagement rapide de parcs de stationnement pour
les motos, instauration d’un stationnement résidentiel (tarif envisageable =
0,50 €/jour), tarifs préférentiels dans les parkings en concession, etc…
*
Destruction du mobilier urbain non utile sur les trottoirs (au moins 10% de
la surface) mais maintien de tous les bancs en bon état (avec augmentation
quand c’est possible).
*
Enlèvement rapide des épaves et des dépôts sauvages.
* Nettoyage
renforcé par les services de la
Voirie dans certains quartiers et enlèvement des graffitis
* Respect
du domaine réservé aux piétons avec contrôles fréquents de toutes les terrasses
en débordement et des commerces ambulants (« les sauvettes »).
I -2 La cohabitation des vélos et des piétons
*
Réaménagement de tous les trottoirs concernés par des pistes cyclables qui
jouxtent les parties prévues pour les piétons à cause de l’extrême dangerosité
: un exemple très négatif est celui du boulevard Magenta entre
Barbès-Rochechouart et la Gare
du Nord où l’usager descendant de l’autobus ne sait pas qu’il se trouve de
suite sur la piste cyclable…
Idées : dans tous les cas litigieux, supprimer les pistes
cyclables sur les trottoirs et circulation des vélos dans les couloirs autobus
ou aménagement de pistes cyclables en site propre.
*
Verbalisation des vélos très nombreux qui ne respectent pas le code de la route
et passent les feux tricolores au rouge (la tolérance concerne seulement le
virage à droite en veillant à respecter le passage prioritaire des piétons).
1-3 La cohabitation des autobus et des piétons
* Revoir
les trajets de quelques lignes d’autobus afin qu’aucun véhicule ne circule dans
les zones de rencontres : trop d’insécurité pour les piétons et
ralentissement des temps de parcours pour les chauffeurs, en plus d’une vigilance
éprouvante pour eux.
II – Nos propositions
Elles reprennent des idées souvent exprimées qui vont dans
le bon sens et nous listons aussi un florilège de suggestions qui ne sont pas
liées à des thématiques particulières.
II -1 Des principes généraux
·
Donner la 1ère place pour le
déplacement des piétons à Paris dans l’Espace Public en tenant compte des 2
principaux types : se déplacer pour les courses, le travail, les enfants, etc. ou marcher plus vite dans le
cadre des loisirs et de la randonnée sportive ou non (idée exprimée par la FFRP ).
·
Prioriser le piéton dans les traversées des
carrefours, des ronds-points, des grandes avenues.
·
Eviter les détours liés aux transports, les ruptures de trajet, etc. en
améliorant la fluidité des trajets à pied. L’idée principale est d’offrir des
choix différenciés aux piétons selon leur rythme de marche et selon l’objet de leur
déplacement
·
Augmenter le « temps piéton » pour
traverser les voies lorsqu’il y a des feux tricolores.
·
Adapter la nouvelle signalétique piéton en
tenant compte des 2 modes d’utilisation : visuelle avec panneaux, logos et plans sur les abribus et indications
des temps de marche placés aux stations de métro, etc. pour les piétons et numérique
pour les adeptes du smartphone et des technologies nouvelles
·
Penser convivialité et partage, facilitation des
dialogues et des rencontres entre citoyens dans les zones 20 et les zones de
rencontres, par l’implantation très large de bancs, d’abris, de kiosques
(réhabilitation des kiosques si nécessaire et utilisation pour des concerts
fréquents et des animations diverses et abri des piétons en cas de pluie), de
fontaines, de sanitaires gratuits, de lieux « verts » avec des bacs à
fleurs, des murs végétaux, des jardins partagés, etc.
·
Eviter les revêtements du genre « pavés
ronds » qui sont très désagréables pour les personnes à mobilité réduite,
dans les rues piétonnes et les zones de rencontres.
II – 2 Des
innovations
·
Créer plusieurs axes traversant toute la ville
avec des rues piétonnes et des parcs ouverts au moins jusqu’à minuit
·
Utiliser la totalité de la petite ceinture pour
l’usage des piétons et des vélos.
·
Augmenter le nombre de coulées vertes (ou trames
vertes)
·
Développer les journées réservées aux piétons et
aux vélos : élargir le périmètre des opérations « Paris
Respire ». Au moins, une journée « sans voitures » par
trimestre.
·
Multiplier les journées ou nuits incitant les
citoyens à marcher ou prendre le vélo du type « Nuit Blanche »,
« Journées du Patrimoine », « La rue aux enfants et aux
seniors », « Panamées de la
FFRP », « Journées sans pollution », etc.
·
Commencer à délimiter des zones dans le Centre
de Paris sans aucune voiture comme cela existe dans les centres historiques de
villes européennes.
·
Adapter les fonctions des agents verbalisateurs
pour enrichir leur métier avec des tâches de co-veillance, signalement dans
leur travail de toutes les anomalies rencontrées dans les rues (cela implique
qu’ils soient soumis à une seule autorité, celle de la Mairie de Paris).
·
Créer des postes de médiateur « Aide au
Piéton » avec des emplois jeunes et du Service Civique (1 ou 2 par
arrondissement) : informations aux citoyens, aides aux personnes en
difficulté et à mobilité réduite, médiation entre piétons et utilisateurs des
autres modes de transport, etc.
III – Les acteurs du
Plan Piéton, la
Communication et le Comité Piéton
·
Prévoir un Plan de Communication très complet
avec diffusion sur tous les supports existants : Internet, Medias,
journaux de la ville, panneaux électroniques, affichage, etc.
·
Création d’un Comité Piéton de Paris avec les
représentants des principales associations, mairies d’arrondissement, directions
de la Ville de
Paris, Préfecture de Police, APUR, IAU, etc. ayant participé à la Co-Construction du
Plan Piéton.
·
Ce Comité pourrait se tenir une fois par
trimestre.
·
Le Plan Piéton devrait être révisable chaque
année et présenté au Comité Piéton de Paris
·
Les Conseils de Quartiers de Paris devraient une
fois par an mettre à leur ordre du jour les thématiques du Plan Piéton et du
Plan Vélo.
·
Inciter les citoyens de Paris à faire remonter
leurs propositions dans le cadre de la démocratie participative.
A Paris, le
27 avril 2016
Pour l’UTR 75 : Yves
Martin, responsable de la Commission
Logement , Transports et Cadre de Vie.
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