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Courrier : UTR CFDT Secteur 11ème/12ème
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samedi 15 juin 2013

COMPTE RENDU DE LA REUNION DU 4 juin 2013


 
COMPTE RENDU DE LA REUNION
DU   4 juin 2013

 
 

 

 Cette réunion est consacrée à l’exposé du Professeur GISSELBRECHT, hématologue et cancérologue à l’Hôpital Saint Louis, et également expert en matière de médicament, sur la mise sur le marché des médicaments ainsi que sur les médicaments génériques.

Avant de se retrouver derrière le comptoir d’une pharmacie, un médicament passe par différentes phases. L’accès au marché du médicament est donc un processus complexe, qui peut durer plus de dix ans, et qui est soumis à différentes contraintes tant techniques qu’administratives. C’est également un processus coûteux puisque la mise au point d’une nouvelle molécule représente un investissement d’environ 800 millions d’euros.

 

La phase de recherche et développement :

 

1) La recherche exploratoire :

La recherche exploratoire est la phase qui précède le dépôt du brevet et se décompose en deux étapes :

En premier lieu, la recherche fondamentale tente de comprendre les mécanismes de la maladie pour déterminer la cible du médicament, généralement un récepteur ou une enzyme dont on veut augmenter ou supprimer l’activité. Par la suite, les chercheurs peuvent tester des dizaines de milliers de molécules avant d’en retenir une centaine éventuellement efficaces.

Une fois découvertes les molécules potentiellement efficaces, un brevet sera déposé afin de protéger l’innovation liée à ces molécules pendant 20 ans, et 5 ans de plus si un certificat complémentaire de protection est accordé à l’expiration du délai initial.

 

2) Les études précliniques :

Les molécules identifiées vont être testées de différentes manières avant tout essai sur l’homme : c’est la phase des études précliniques, qui comporte :

 La pharmacologie expérimentale : des essais d’efficacité sont réalisés notamment sur l’animal.

 La toxicologie : ces études évaluent les risques d’effets secondaires des futurs médicaments.

 La pharmacocinétique et le métabolisme du médicament : ces études portent sur des propriétés pharmaceutiques de la molécule telles que l’absorption, le  métabolisme, la distribution, l’élimination. Mais elles permettent aussi de prouver les propriétés pharmacologiques.

 

3) La recherche clinique :

Seul un médicament sur 15 candidats atteindra ce stade. Ces études se font selon trois phases principales, qui doivent se dérouler selon les bonnes pratiques cliniques. Elles sont réalisées en milieu hospitalier ou en cabinet médical et ceci sous la responsabilité de médecins experts : les investigateurs.

 Phase 1 : tolérance ou innocuité

Des quantités croissantes de la nouvelle molécule sont administrées à des volontaires sains, afin d’évaluer les grandes lignes du profil de tolérance du produit et de son activité pharmacologique.

 Phase 2 : efficacité du produit sur de petites populations et recherche de dose chez un petit nombre de patients hospitalisés afin de définir la dose optimale.

 Phase 3 : études « pivots »

Dans les conditions aussi proches que possible des conditions habituelles d’utilisation des traitements, l’efficacité et la sécurité sont étudiées de façon comparative au traitement de référence ou à un placebo. Ceci est vérifié sur un grand groupe qui peut couvrir plusieurs centaines à plusieurs milliers de patients.

Une fois la phase de recherche clinique effectuée, le médicament est prêt pour accéder au marché. Cependant, cet accès est fortement régulé en France, et il faut donc passer par une phase administrative avant que le médicament ne se retrouve en pharmacie.

 

La phase administrative :

La phase administrative résulte de la forte réglementation qui entoure la commercialisation du médicament et peut durer jusqu’à 3 ans. Elle débute avec l’obtention de l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM). Un médicament ne pourra pas être commercialisé en France sans avoir obtenu cette AMM, qui évalue le rapport bénéfice/risques du médicament.

Il existe trois voies pour l’obtention de l’AMM :

 La procédure nationale : le dossier est déposé à l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS) qui statue sur l’AMM après avis de la Commission d’AMM ;

 La procédure de reconnaissance mutuelle au niveau européen : un Etat membre octroie une AMM selon les règles qui lui sont propres, et d’autres Etats reconnaissent ensuite cette AMM sur leur territoire ;

 La procédure centralisée à l’échelon européen : le dossier est déposé à l’Agence Européenne du Médicament (European Medicines Agency, EMEA) qui statue après avis du Comité des Spécialités Pharmaceutiques (CSP).

L’AMM accordée est ensuite valable dans tous les pays de l’Union Européenne.

Une fois l’AMM obtenue, le médicament doit être évalué par la Commission de la Transparence (CT) afin qu’elle détermine son Service Médical Rendu (SMR) et son Amélioration du Service Médical Rendu (ASMR).

Elle a pour mission de fournir un avis sur l’intérêt d’un médicament à deux niveaux :

 De façon objective, c'est-à-dire en évaluant le Service Médical Rendu (SMR) du médicament. Cette appréciation prend en compte notamment l’efficacité et les effets indésirables du médicament, la gravité de l’affection auquel il est destiné, son intérêt pour la santé publique.

 De façon comparative en évaluant l’Amélioration du Service Médical Rendu (ASMR) du médicament par rapport à d’autres médicaments de la même classe thérapeutique.

 L’inscription du médicament sur la liste des spécialités remboursables se fera en fonction du SMR octroyé par la CT. Si le SMR est insuffisant, le médicament ne rentrera pas dans le « panier de soins » remboursable par l’assurance maladie.

 Le prix du médicament est fixé par le Comité Economique des Produits de Santé (CEPS), qui regroupe des représentants de l’Etat, de l’UNCAM, de l’Union Nationale des Organismes de Complémentaires (UNOCAM). La fixation du prix se fait de manière négociée avec les laboratoires pharmaceutiques, sur la base de l’ASMR et de la population cible, évalués par la CT, ainsi que du prix des autres médicaments existants à même visée thérapeutique.

Circuit administratif des médicaments remboursables en ville :

Une fois passées toutes les étapes de la phase administrative, le médicament est commercialisé en pharmacie. Des procédures de pharmacovigilance accompagnent le médicament durant toute son existence. Ce suivi permet d’assurer la sécurité des patients dans l’utilisation réelle du médicament.

En théorie, tout accident de santé lié à la prise d’un médicament est signalé dans un délai obligatoire aux instances réglementaires. Les entreprises remettent également un rapport sur le suivi du tant que le médicament est commercialisé.

 

A la suite de cet exposé, le professeur Gisselbrecht a également répondu aux interrogations des participants sur les médicaments génériques.


 

Pour obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM), un médicament générique ne nécessite qu'un test de bioéquivalence, c'est-à-dire qu'il sera testé sur quelques volontaires sains, de jeunes hommes en bonne santé, ne prenant pas d'autres médicaments, après une administration unique. Le comportement biologique du médicament générique sera alors évalué par rapport au médicament original. Si le générique se comporte d'une manière suffisamment proche alors le générique sera considéré comme «bio équivalent ».

Même si le principe actif est identique, du fait de la différence des excipients, il peut exister de légères variations quant à la pharmacocinétique. Un médicament générique n'est jamais évalué sur de vrais patients.

Cette méthode d'évaluation a le mérite d'être rapide, simple à mettre en œuvre et peu coûteuse. Elle est néanmoins contestable car le médicament générique n'est pas évalué en conditions réelles. Cette critique peut cependant être faite pour tous les nouveaux médicaments de marque, dont le dossier comporte des études faites avec la molécule princeps et non pas avec le produit finalisé. De même, un produit de marque peut changer de forme entre temps, la nouvelle composition n'ayant pas été celle testée initialement.

En dehors du test fondamental de bioéquivalence, le contrôle de la composition chimique et des impuretés est effectué # de la même façon que pour le princeps (médicament d‘origine). Leur fabrication répond aux mêmes normes d'exigence que tous les autres médicaments (contrôles, délivrance d'une autorisation de mise sur le marché, engagements « qualité » des laboratoires, etc.).

Les médicaments génériques sont produits :

·      par des sociétés spécialisées, appelées « génériqueurs ». Ces derniers pourront être amenés à commercialiser leur copie via d'autres sociétés commercialisant des génériques.

·      par de grandes sociétés pharmaceutiques, sous leur marque ou celle d'une éventuelle filiale spécialisée dans le générique ou encore sous la marque d'un « génériqueur » avec lequel un accord de commercialisation est passé.

·      Les « génériques de marque » et les accords de licences peuvent être un des nombreux moyens pour les grandes sociétés pharmaceutiques de défendre leurs intérêts pour leurs produits tombés dans le domaine public en évitant une partie de la perte de marché causée par l'arrivée des génériques.

Nombres de sociétés ont délocalisé la fabrication des médicaments génériques dans les pays émergents (Chine, Inde, Pays de l'Est) et 80 % des principes actifs sont fabriqués en Chine et en Inde (contre 50 % pour les princeps).

 

 

v CLIC :

 

Paule et Sylviane ont assisté à la dernière réunion du PPE où elles représentent les usagers.

Une opération « pharmacie » est lancée par la Mairie de Paris afin de sensibiliser les pharmaciens sur ce sujet, les informer de la nature et du rôle des CLIC et de leur demander de servir de relais auprès des personnes âgées qui pourraient être concernées. Elle se déroulera en octobre-novembre.

Compte tenu du nombre très important de pharmacies dans le secteur (11ème, 12ème, 20ème) il faudra des volontaires pour rencontrer touts les pharmaciens. Une lettre de mission officielle sera adressée aux membres du CLIC pour mener cette action. Plusieurs participants se déclarent volontaires : Huguette, Marie-Annick, Flora, Christian.

Dans le même ordre d’idée, Mme Capelle a accepté que, pendant la quinzaine de distribution des chocolats, un forum d’assistance aux personnes âgées puisse se tenir. Cette action devrait être étendue à la capitale.

Enfin, Paule indique que 30 lits en USLD ont été ouverts à l’hôpital Rothschild dont 15 pouvant accueillir des personnes atteintes d’Alzheimer.

 

 

v Quartiers :

 

XIème :

Le forum des associations se tiendra le 14 septembre. Marie-Annick se charge de nous inscrire.

 

XIIème :

Le Forum des associations se tiendra le 7 septembre. C’est Huguette qui se charge de l’inscription.

 

Huguette enverra un message fin août pour organiser ces deux forums (matériel, participants).

Notez ces dates, les visites lors de ces journées sont toujours un plaisir.

 

Michèle indique que la clinique des Bluets est en danger et qu’une manifestation est prévue le 6 juin pour la soutenir.

 

 

v Divers :

       - Un nouveau centre de l’Assurance Maladie à Paris

Marie Annick a reçu une documentation sur la première agence en santé de l'Assurance Maladie ouverte à Paris. Elle est allée la voir.

Orienté prévention, ce centre se situe 47 rue des Archives 75003 Paris, concerne l’ensemble des assurés au régime général de Paris, à l’exception de ceux dépendants de caisses spéciales comme chez les fonctionnaires.

Il s’agit d’une initiative de l’Assurance Maladie appelée Santé Active, qui propose gratuitement un certain nombre de services en accès libre ou en ateliers : espace multimédia, expositions, présence de conseillers santé, coaching en atelier avec pour  l‘instant 3 programmes, santé du cœur, nutrition active, santé du dos. Ces ateliers sont ouverts à tous sur inscription préalable.

Pour plus d’information, on peut consulter le site : masanteactive.com. On peut adhérer en remplissant un formulaire remis sur place afin de recevoir une lettre d’information régulière sur l’actualité du centre.

Celui-ci est ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 17h. Métro Rambuteau

 

       - Un document de compilation sur les positions CFDT en matière de retraite est distribué et sera envoyé par messagerie en annexe du compte-rendu.

 

       - Le prochain Paris Commune Retraité vous parviendra dans les jours prochains. Faites en bonne lecture. Regardez la page loisir pour noter les sorties proposées en Octobre.

- la Newsletter CFDT du 12 juin reprend un article de Laurent berger sur les retraites publié dans l’Express de cette semaine. Ci-dessous la référence du document :


 

 

v Prochaines réunions :

 

17 septembre 2013

08 octobre 2013

12 novembre 2013

10 décembre 2013

Les lieux de réunions seront précisés courant juillet.

 

 

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