faire plus pour l’emploi !
À l’issue de la conférence sociale pour l’emploi, le Premier ministre a présenté les grandes lignes de sa
feuille de route. La CFDT réclamait un cap pour l’avenir, un plan pour l’emploi et le renforcement du dialogue social.
Le cap économique et social se dessine,
notamment au travers des travaux sur les filières et emplois d’avenir,
sur la formation professionnelle des salariés et chômeurs, sur l’Europe
sociale et la nécessité de politiques publiques adaptées.
Les mesures annoncées dans le cadre du plan pour l’emploi ne répondent que trop partiellement à l’urgence
du chômage. La CFDT accueille positivement l’objectif de permettre à
30 000 demandeurs d’emploi supplémentaires de bénéficier d’une formation
d’ici la fin de l’année. Mais elle demande
100 000 formations de plus pour l’année 2014.
L’urgence de la situation exige
une volonté plus forte en termes de pilotage local de la
politique de l’emploi et de coordination des acteurs de terrain
(associations d’insertion, Pôle emploi, missions locales, collectivités
territoriales…).
Sur la formation professionnelle,
la CFDT se réjouit de l’ouverture d’une négociation qui constitue une
nouvelle étape indispensable après la loi sur la Sécurisation de
l’emploi. La CFDT veut en faire
une réforme ambitieuse au service de la formation des salariés et demandeurs d’emploi
les moins qualifiés.
La CFDT souhaite que le Haut conseil pour le financement de la protection sociale élabore
des scénarios qui redonnent des marges de manœuvre pour les retraites, le chômage et la perte d’autonomie.
La conférence sociale a également marqué le début de
la concertation sur la réforme des retraites. La CFDT y fera valoir ses
exigences de réduction des injustices.
Sur le dialogue social, le gouvernement s’est engagé à ce que
la représentation collective des salariés des TPE devienne enfin une réalité.
Dans une période de crise économique et sociale où le désarroi est fort, la responsabilité de chacun est
de se mobiliser pour que les pistes annoncées se traduisent en résultats concrets.
« Grande conférence sociale pour l’emploi »
La feuille de route sociale 2013
Les travaux de la conférence sociale se sont
achevés comme l’année passée par une présentation en séance plénière des
synthèses des débats des six tables rondes par les facilitateurs[1]. Cette
présentation a été suivie du discours de clôture du Premier ministre[2].
La conférence sociale se tenait cette année
dans un contexte économique et social fortement dégradé avec un positionnement
d’emblée très critique de la CGT et de FO qui avaient préalablement fait valoir
qu’elles n’attendaient rien de cette rencontre, et dont la stratégie était
manifestement de prendre date pour une mobilisation de rentrée.
Ce qui explique leur double posture durant
la conférence que les organisateurs comme les média se sont étonnamment gardés
de dénoncer. En effet, nous avons assisté à une participation plutôt active de
leurs délégations dans les tables rondes quand parallèlement des commentaires
très négatifs largement relayés par la presse étaient distillés en continue part
de T. Lepaon et JC. Mailly qui ne participaient à aucune des tables rondes.
Le patronat dont la diversité des intérêts s’est
largement manifestée dans les débats, s’est centré, à la veille du changement à
la tête du Medef, sur ses revendications récurrentes d’allègements de charges
et d’allongement de l’âge de la retraite.
A contrario, la CFDT, qui s’est appuyée sur
ses propositions et la préparation sérieuse des différents thèmes en
bilatérale, s’est pleinement investie dans les débats des tables rondes.
La feuille de route sociale qui ressort de
cette conférence porte indéniablement la marque de nos propositions[3] même si
nous pouvons regretter que la mobilisation pour l’emploi ne soit pas portée par
un plus grand souffle et son pilotage mieux identifié, de même que nous déplorons que le gouvernement ait d’ores
et déjà renoncé à engager une réforme systémique des retraites.
Au-delà de l’évènement que constitue la
conférence sociale, l’enjeu de cette méthode réside dans la qualité de la feuille
de route. Les mesures qu’elle contient, constituent un important plan de
travail et une responsabilité pour tous les partenaires sociaux dans les mois
qui suivent et cela dès le mois de juillet.